Nous vous transmettons quelques informations récentes concernant la situation sanitaire en France et en Europe de l’Influenza Aviaire et de la Peste Porcine Africaine.
Influenza aviaire : La situation sanitaire évolue favorablement après un épisode particulièrement sévère
L’épisode d’influenza qu’a connu l’Europe cet hiver a été particulièrement sévère de par sa durée et le nombre d’oiseaux touchés, que ce soit en élevage ou dans le compartiment sauvage.
Alors que nous étions en niveau de risque « élevé » depuis le mois de novembre 2020, la diminution progressive des cas en France et en Europe a permis le retour à un niveau de risque « modéré » le 23 avril, puis « négligeable » ce 27 mai sur tout le territoire métropolitain. (Lien vers l’arrêté ministériel : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043542021)
Les mesures de claustration dans les élevages sont donc désormais levées.
Bien que les cas diminuent, plusieurs pays ont encore récemment déclaré des foyers en élevage et des cas dans la faune sauvage, en particulier à l’Est de l’Europe comme en témoigne la carte ci-dessous :
En France, les derniers cas dans la faune sauvage concernent des fauconneaux pèlerins retrouvés morts dans le clocher d’une basilique en Meurthe et Moselle le 3 mai dernier et en élevage, le dernier foyer enregistré remonte au 29 avril et concernait une basse-cour dans les Ardennes.
Peste Porcine Africaine : la France toujours indemne, mais une situation inquiétante en Allemagne
- En Belgique et dans le Grand-Est :
La Belgique ayant retrouvé son statut indemne courant novembre 2020, les mesures de prévention et de surveillance qui concernaient encore les 3 départements du Grand-Est, frontaliers de la Belgique, ont été allégées. La « zone blanche », dans laquelle un plan de dépeuplement a été conduit pendant plus de 2 ans afin de réduire drastiquement la population de sangliers, a été levée par arrêté ministériel le 19 mai. Cet arrêté transforme la « zone blanche » en « zone d’observation » et met fin aux opérations de destruction systématique des sangliers tirés, la consommation des venaisons et leur commercialisation étant de nouveau possible. (lien vers l’arrêté ministériel : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043535432 )
En revanche, la vigilance restant nécessaire dans cette zone, elle fait toujours l’objet d’un renforcement du réseau SAGIR (niveau 2B) par rapport au reste du territoire national, avec un renfort d’observateurs, et une analyse PPA systématique de tous les cadavres découverts.
- En France :
Sur le reste du territoire métropolitain, le niveau SAGIR reste inchangé (niveau 2A), ce qui signifie que les cadavres de sangliers collectés dans le cadre d’un épisode de mortalité anormale continueront à faire l’objet d’une analyse PPA systématique.
- En Allemagne :
L’Allemagne, où les premiers cas ont été détectés en septembre 2020, fait toujours face à un large front d’infection à la frontière polonaise. Plus de mille sangliers sauvages ont été confirmés infectés, au niveau de deux grandes zones (Land de Brandebourg au Nord et Land de Saxe au Sud). A ce jour aucun foyer en élevage n’y a été déclaré.
Des mesures de lutte semblables à celles qui avaient été prises en Belgique y sont appliquées : interdiction d’accès au public des zones infectées, suspension de la chasse, recherche, collecte et élimination des cadavres, installation de clôtures électriques pour fragmenter le milieu. Des clôtures ont également été installées à la frontière polonaise pour se prémunir de nouvelles introductions.
- Reste de l’Europe :
La maladie est également toujours présente dans plusieurs pays de l’Est de l’Europe : en Roumanie, en Bulgarie, en Pologne, en Slovaquie, dans les Pays Baltes où la maladie touche à la fois les élevages de porcs et les sangliers sauvages, mais aussi en Hongrie, où elle ne touche à ce jour que les sangliers sauvages.
Les mesures de biosécurité précédemment diffusées aux chasseurs restent donc d’actualité partout en France, ainsi que la campagne de communication du Ministère de l’Agriculture visant à sensibiliser les voyageurs et les éleveurs aux mesures de précaution à prendre pour ne pas propager le virus sur de longues distances. En effet, le principal risque d’introduction du virus en France est lié aux activités humaines.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la veille sanitaire internationale sur le site de la plateforme ESA : https://www.plateforme-esa.fr/